dimanche 18 novembre 2007

Daft Punk's Electroma

Minuit, cinéma du Panthéon à Paris : une séance par semaine seulement pour assister à la projection du film du duo électro star français Daft Punk.
Je réunis quelques amis pour m'y rendre. Les avis sont très partagés. Plus tard, je me rend sur allociné pour lire ce que d'autres personnes ont pu en penser également. Et comme souvent, je ne suis pas déçu, je constate que la moitié des commentaires donnent une note de 4 étoiles sur 4 (des fans super enthousiastes pas du tout objectifs) ou inversement, aucune (des spectateurs refusant d'admettre qu'ils sont tout simplement passer à côté d'un film et qui joue la surenchère d'adjectifs negatifs pour qualifier le film).



J'en retiendrai pour ma part que cet essai expérimental des Daft Punk n'est sûrement pas une énorme réussite et pourtant, il y a beaucoup de choses intéressantes dans ce métrage.
Certes, le fait que ce soit Daft Punk aux commandes a sûremnet attiré beaucoup de clubbers addict à une culture MTV de clips hystériques, de flash et de beats. Ici, ce n'est pas le cas du tout, d'où la déception des spectateurs qui attendent de l'action mâtinée de musique...
Ce projet artistique est, d'une part, mal compris de son public habituel : "c'est long" "c'est lent" "il ne se passe rien" "c'est ridiculement" "une arnaque !"...
D'autre part, malheureusement, le film ne remplit pas son cahier des charges et pèche par certain côté, il faut bien le reconnaître. Certains plans sont trop inspirés d'autres films, on ne peut s'empêcher de penser au "Gerry" de Gus Vans Sant ou à "2001 : A Space Odyssey" de Stanley Kubrick.



Certaines scènes, par contre, sont tout simplement superbes (voir vidéos ci-dessus avec en ouverture "International Feel" de Todd Rundgren et "I Want To Be Alone" de Jackson C. Frank) et si le spectacteur abandonne ses réticences et accepte de se laisser emporter par ce voyage un peu particulier, le mariage des images de ce road-trip californien suffocant avec des musiques selectionnées avec soin par des professionnels du son peut être très subtilement agréable. Il faut laisser de côté les codes habituels de narration, de chronologie, de logique et d'esthétiques pour vraiment déceler, interpréter et apprécier les petites perles cachées tout au long du film.

Bonus : téléchargement gratuit du mp3 {Linda Perhac - If You Were My Man (Demo)}

2 commentaires:

Unknown a dit…

Je suis assez d'accords avec toi. Je pense qu'il ne s'agit pas d'un film et encore moins d'un clip vidéo.
C'est une oeuvre extrèmement comtemplative; il faut se plonger dedans et boire les images et les sons sans même attendre quoi que se soit du scénario.
Dommage que cette dinde du dernier rang n'arrêtait pas de glousser; il n'y a rien de pire pour foutre en l'air un film. (dinde, si tu te reconnais, tapes-toi!)
Je pense que tout simplement, Electroma relève de la performance artistique, il faut le vivre, apprécier le temps et ne surtout pas s'attendre à un film.

Apple Pierre a dit…

Suis vraiment d'accord Guilain, les rires m'ont aussi dérangé... A ce moment-là, autant partir !
Par contre faut reconnaître que malgré les très beaux moments plutôt réussis, il y a quand même des maladresses de la part de Daft Punk.