lundi 10 août 2009

United States of Tara

J'ai découvert cette année la nouvelle série produite par Stephen Spielberg : United States of Tara. Le titre me plaisait déjà énormément. Je savais qu'il s'agissait d'une histoire de personnalités multiples, et je trouvais intéressant le jeu de mot avec le prénom du protagoniste.

J'ai adhéré à l'univers de Tara dès le premier épisode, diffusé en janvier 2009 aux US sur Showtime (la petite premium chaîne qui monte qui monte face au géant HBO).

Aux commandes : Diablo Cody, la blogueuse de génie qui avait été repérée pour le scénario de Juno. Le pitch ? Une famille américaine a priori ordinaire à Overland Park, Kansas. Le problème, c'est Tara, la mère, qui arrête son traitement et subit donc à nouveau les effets de son trouble de la personnalité : DID (dissociative identity disorder). La succès de la série repose également sur l'interprétation sans faille de la talentueuse Toni Collette, l'actrice australienne qui débuta dans Muriel en 1994.

Ainsi, Tara a plusieurs "alters (ego)" : T., la jeune ado stringuée complètement devergondée et provocatrice, Alice, une Bree Van de Kamp de luxe, Buck, un beauf très rustre, etc. Le mari et les enfants de Tara la soutiennent dans sa démarche, mais souffrent au quotidien de ses changements de personnalités... Max (John Corbett, Aidan de Sex and the City), le père sexy-laid back, incarne patience et bonne volonté alors que Kate (Brie Larson), la teenager de 15 ans est en pleine phase de rebellion. Un autre personnage fascinant d'humour et de finesse : Marshall (Keir Gilchrist), le fils de Tara. Un jeune geek de 14 ans très sensible et très cultivé dont l'homosexualité naissante ne semble poser aucun problème... On pense tout de suite à la féminité décomplexée d'un autre teenager de série, Justin Suarez, le neveu d'Ugly Betty (incarné avec brio par Mark Indelicato).



Le ton de la série est inimitable : un mélange de comédie et de sérieux comme rarement on n'en fait pour la télévision. L'intelligence des répliques et l'élégance du scénario sont dignes d'un film indépendant made in USA dans la lignée de Little Miss Sunshine, Juno, etc. Sous l'angle d'une approche un peu loufoque (les troubles de personnalités multiples font encore débat auprès du corps médical), United States of Tara aborde des problèmes de société sans tabous et avec une légèreté salutaire.

mardi 4 août 2009

French Touch + Moyen Orient = Y.A.S.


Y.A.S. est un duo formé par la chanteuse auteure/compositrice Yasmine Hamdan et Mirwais Ahmadzaï, ancien membre du groupe Taxi Girl reconverti en producteur de génie repéré par Madonna. Le concept ? Un crossover entre différents style électro, dans la langue arabe. Plusieurs influences fortes : Krafwerk, Daft Punk... mais on reconnaît aussi quelques sonorités qui pourraient être des chutes de l'album Music de la Madone.


Ainsi, Yasmine (parfois accompagnée de Mirwais) délivre une pop vocale incroyable de fraîcheur et d'exotisme oriental. Des beats parfaitement ciselés, des mélodies profondes, un envoûtement total. Le single "Get It Right" est une bombe bien servie par un clip signé Stéphane Sednaoui.


En bref, ce premier album, Arabology, bénéficie d'un buzz énorme (couverture du magazine Trax en juin 2009) qui m'inspire plusieurs reflexions.

Premièrement, je ne peux que me féliciter qu'une telle œuvre naisse en France. En effet, elle témoigne de la riche culture du métissage hexagonal. Je ne suis pas sûr que ce genre de musique pourrait émerger aux États-Unis par exemple, ou la prédominance de la langue anglaise révèle, à mon sens en tout cas, la relative pauvreté culturelle des courants mainstream.





Par ailleurs, elle souligne la modernité de la culture orientale et bouscule les préjugés sur le sujet. Une jeune femme sexy, sur un son moderne, se dandinant devant les pyramides de Gizeh (allez voir le clip sur YouTube). Voilà une image post-moderne d'un Islam multiculturel que je ne peux que saluer ! Une belle cohabitation.

Le MySpace officiel : http://www.myspace.com/yaspopmusic